Le Syndicat des médecins de ce secteur accepte de lever le verrou des frais de consultations pour les enfants de 0 à 5 ans. «C’est une action citoyenne, nous ne pouvons que l’accepter». Ces propos ont été tenus par le Dr Eboumbou, du cabinet Sarah Eboumbou à Douala au téléphone hier en début de soirée. Par cette réponse, le Président du syndicat des médecins du privé, puisqu’il s’agit de lui, faisait savoir qu’ils acceptaient de lever le verrou des frais de consultation pour les enfants de 0 à 5 ans souffrant de fièvre comme souhaité par André Mama Fouda, le ministre de la santé publique (Minsanté) au cours de ses sorties médiatiques de ces derniers jours.

Ainsi, les mères transportant leurs bébés dans ces cabinets de soins ne seront plus astreintes au paiement de la somme de 10.000 F Cfa chez les médecins généralistes, contre 15.000 F Cfa chez les spécialistes. Seulement, a prévenu le Dr Eboumbou, si l’enfant revient, ces frais seront exigés, a t-il ajouté. Du ôté de l’Ordre national des médecins (Onmc), eux aussi sont prêts, soutient le président, le Dr Guy Sandjon, au téléphone hier soir. Et selon qui ils font le social au quotidien et ne se chargeront d’exécuter cette décision du chef de l’Etat. Dans les centres de santé non agréés, au quartier Tsinga, à la Carrière, à la Briqueterie, à Mballa II, «pour ce qui est de la consultation, nous ne se sent pas concernés par cette mesure dans la mesure où nus avons de nombreuses charges à supporter».

Les responsables de ces structures sanitaires créées et gérées en majorité par des personnels médicaux exerçant dans le public indiquent qu’en ce qui concerne les traitements, ils les redistribueront gratuitement s’ils les sont offerts par le Minsanté. D’ailleurs, poursuivent-ils, c’est en mi journée qu’ils ont envoyé leur commande sollicité par le service de District de santé. Parlant sous anonymat, ces patrons de Centre de santé, et de Gic santé révèlent qu’ils procéderont comme ils le font pour les vaccins. Car ils les reçoivent du district ou de leur collègue et les remettent aux cibles comme exigé, disent-ils. Les responsables des formations sanitaires publiques et parapubliques sont moins diserts sur le sujet, préférant évoquer l’ampleur de la difficulté de la tâche sans autres détails.

C’est le 31 décembre dans son message de fin d ‘année à la Nation que Paul Biya a annoncé la suppression du coût du traitement du paludisme simple pour la tranche d’âge sus mentionnée. Le jeudi 20 janvier 2011 dernier, André Mama Fouda quant à lui rendait publique le paquet de gratuité, comprenant le diagnostic, le traitement, et la consultation. La mesure entre en vigueur le 1e février prochain dans toutes les formations sanitaires publiques, parapubliques, privés à but lucratif, privé à but non lucratif, et confessionnels agréés.

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